Durant mon enfance et adolescence, je faisais énormément de roller. Il ne s’agissait pas de la simple balade mais j’évoluais plutôt dans les skateparks et les grandes rampes. Pour progresser, je n’avais pas le choix que de tomber beaucoup. Je ne compte pas les fois où j’ai failli me tuer.
Pour se motiver et se donner confiance, avec les copains, on se lançait des « T’as pas mal! » ou « T’es un guerrier! »… Vu comme ça, on pourrait se dire que l’on était juste des adolescents inconscients ou écervelés (sûrement un peu des deux). On ne le savait peut-être pas, mais ces phrases que l’on se disait pour rigoler changeaient réellement notre rapport à la douleur.
Elles nous donnaient de la force, de la confiance et nous permettaient d’accepter nos chutes et nos blessures. En exagérant, ces blessures et douleurs représentaient des trophées. En elles, je pouvais voir le courage d’avoir tenté une grosse figure, une confiance en moi parce que chaque chute me faisait progresser et surtout me donnait l’envie de revanche…
Ces blessures, ces cicatrices, je les transformais en vraie force. Elles pouvaient me gêner mais ne me faisaient pas souffrir. Enfin, la plupart… Parce qu’il y a aussi des blessures qui restent. Pas forcément les plus impressionnantes. Les cicatrices disparaissent en apparence mais continuent d’être douloureuses… Elles s’installent dans la durée ou bien font des allers-retours régulièrement. On peut les mettre dans la famille des douleurs chroniques…
Derrière chaque douleur il y a une histoire.
Des croyances et des souffrances du passé se mêlent et en profitent pour se cristalliser dans cette douleur
Prenons un exemple… J’étais à la cantine, alors que je tenais mon plateau repas pour rejoindre ma table, je tombe et me foule la cheville. Je suis en arrêt, ma cheville me fait mal depuis des mois. Fin de l’histoire.
Cela fait des mois et des mois que je te fais signe que tu en fais trop! Tu n’en fais qu’à ta tête alors j’ai dû intervenir pour stopper la machine. Et maintenant que tu es paralysé, tu ne m’entends toujours pas? Alors je continue cette douleur, quitte ce job à la con!
Cette chute était horrible, devant tout le monde en plus. J’ai tellement honte, je suis vraiment nul. Cela me rappelle lorsque j’ai dû aller au tableau et que ma maîtresse m’a humilié devant tout le monde.
Cette douleur c’est aussi pour te faire rappeler cette autre accident au ski, ça nous avait fait bien plus mal. On avait même dû t’amener à l’hôpital, papa et maman était tellement triste, je culpabilise encore. Rappelle toi!
L'hypnose aide à gérer la douleur
Une définition de référence de la douleur a été donnée en 1979 par L'IASP (International Association for the Study of Pain) : "La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, liée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle, ou décrite en termes d'une telle lésion" C’est donc une expérience complexe comprenant des caractéristiques tant sensorielles, qu’émotionnelles, cognitives et motivationnelles. La douleur est de plus influencée par les représentations du patient, son vécu au sens large (vécu par rapport à d’autres douleurs qu’il a connues, par rapport à ses événements de vie).
La douleur est une information permettant à la conscience de faire l’expérience de l’état de son corps pour pouvoir y répondre. Notre inconscient communique à travers notre corps comme il peut pour se faire écouter.
L’hypnose va alors permettre d’agir à plusieurs niveau:
- Sensoriel: intensité de la douleur par exemple
- Emotionnelles: diminution de l’anticipation négative par exemple. J’ai peur que la douleur vienne, alors la douleur arrive.
- Cognitive: en faisant le lien entre pensées négatives et les émotions associées à la douleurs: je suis faible, je ne suis pas doué etc…
- Motivationnelle: découvrir les histoires intérieures, libérer les émotions associées et s’approprier les ressources inconscientes de votre corps permet de passer de « je subis la douleur à je me prends en charge et je deviens actif »
Le but de l'hypnose n'est pas de supprimer toutes les douleurs physiologique mais d'avoir plus d'autonomie et plus de contrôle sur celles ci.
L’hypnose ne sera pas magique si la douleur est purement physiologique. Cela va permettre à votre corps d’exprimer son propre potentiel de guérison en complément d’un suivi médical adapté.
Par conséquent, entreprendre un suivi avec la méthode HUNKAAR ne doit absolument pas vous donner l’envie de modifier un quelconque traitement médical sans l’accord du médecin prescripteur.
C’est pourquoi, au début de la première séance, nous nous assurerons ensemble que vous bénéficiez bien d’un suivi médical cohérent avant d’aller plus loin.
En tant que praticien en hypnose, je propose des séances centrées sur l’accompagnement de la douleur chronique, adaptées à chaque personne, à chaque mal. Un minimum de 3 séances est nécessaire avant de faire le point sur la suite de l’accompagnement, qui peut aller jusqu’à 10 séances ou plus selon votre histoire de vie.
